FORÊTS RÉGIONALES AMÉNAGÉES EN IMAGES 

POURQUOI AMÉNAGER LA FORÊT?

Aménager la forêt peut représenter diverses actions : couper des arbres, en planter, établir des mesures de protection contre les ravageurs, soutenir la régénération de certaines espèces, etc. Plusieurs raisons peuvent justifier la réalisation de travaux : production de matière ligneuse, activités récréatives, acériculture, amélioration de l’habitat de certaines espèces animales, restauration d’un peuplement suite à une perturbation naturelle ou à l’introduction d’une espèce exotique envahissante, etc. Il ne s’agit pas seulement du désir de récolter et de vendre du bois. De nos jours, on envisage même d’aménager des forêts pour favoriser leur adaptation aux changements climatiques.

Souvent, l’aménagement forestier est un coup de main au bénéfice de la forêt pour que celle-ci se rétablisse des aléas de la nature dans un temps plus court que la vie humaine. En plus, les interventions maintiennent l’accessibilité de la forêt et la sécurité de ses utilisateurs. Voici des exemples pouvant justifier une intervention forestière.

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Le vent est une perturbation naturelle importante dans les forêts du Sud québécois. De grands épisodes de vents peuvent faire verser des groupes d'arbres, voire des zones de forêts. 

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Le verglas est une perturbation naturelle importante dans les forêts du Sud québécois. Selon la sévérité du verglas et le type d'arbres, les arbres touchés peuvent résister, plier ou se briser dans des proportions plus ou moins importantes.

En 1998, le Québec a subi un verglas incomparable. Dans les pires secteurs, plus de 100 mm de pluie verglaçante sont tombés. Les arbres devaient supporter jusqu'à 25x leur poids en glace. Environ 17 700 km ² de forêt ont été touchés et 36% de cette superficie avait des dommages graves. 

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Les épidémies d'insectes indigènes au Québec sont des perturbations naturelles. Sur la photo ci-dessus, on voit des livrées des forêts mangeant une feuille d'arbre. Cet insecte s'intéresse particulièrement au peuplier faux-tremble puis à l'érable à sucre en second.

Lorsqu'une épidémie est intense pendant 2 à 4 années successives, les arbres défoliés peuvent mourir à force d'essayer de refaire des feuilles pour survivre. Ces épidémies sont naturelles et surviennent périodiquement aux 10 à 15 ans. Sur la grande photo, on voit une zone de forêt où les peupliers ont été défoliés. 

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Les forêts ont besoin de se renouveler continuellement qu'elles soient d'origine naturelle ou anthropique. Il est souvent avantageux, voire essentiel, qu'une régénération s'installe assez tôt dans la vie d'un peuplement.

La photo ci-dessus présente une plantation de pins rouges où une régénération naturelle de jeunes arbres feuillus est installée d'elle-même, majoritairement du hêtre à grandes feuilles. Une telle régénération peut-être absente ou faiblement diversifiée en espèces. Parmi les causes possibles, notons l'absence d'arbres semenciers, le manque de lumière au sol, un lit de germination inadéquat, la surpopulation de cerfs, la présence d'une plante envahissante de sous-bois, etc.

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Nous voyons de plus en plus d'insectes ou de plantes originaires d'autres continents, dits exotiques, s'infiltrer dans les forêts. Certains deviennent très envahissants.

Le nerprun bourdaine est un arbuste de ce type. En présence d'un peu de lumière, il se développe et prend tout l'espace disponible des premiers mètres de hauteur. Par le fait même, il empêche les plantes naturelles de croître et limite les sources alimentaires de la faune, n'étant consommé qu'en dernier recours. Sans intervention, les forêts envahies risquent de devenir des champs de nerprun à la mort des arbres.

Des stratégies doivent être mises en place pour permettre la croissance d'espèces végétales indigènes. 

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Les arbres ayant des blessures pouvant causer leur chute ou étant ceux en leur centre sont des arbres potentiellement dangereux.

En forêt peu fréquentée par l'humain, cela est rarement un problème. Ce type d'arbre répond d'ailleurs aux besoins de certaines espèces animales ; pensons aux pics qui ont besoin d'arbres creux pour nicher. L'arbre tombera de lui-même un jour et ses effets bénéfiques sur l'écosystème se poursuivront en étant un milieu de vie pour de nouvelles espèces et en enrichissant le sol par sa décomposition.

Toutefois, dans les forêts à vocation récréative, les forêts urbaines ou les parcs, ces arbres sont un risque lorsqu'ils sont situés à proximité d'aire de circulation. Il est généralement préférable de les couper pour prévenir d'éventuels accidents. 

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Les arbres ont besoin de feuilles (incluant les aiguilles) pour produire de l'énergie et s'assurer de survivre. En forêt, les arbres ont tendance à laisser mourir leurs branches basses qui ne parviennent plus à faire de l'énergie. Ce phénomène est particulièrement observable dans les forêts où la densité des arbres est élevée.

D'ailleurs, les spécialistes évaluent la vigueur d'un arbre en outre à partir de sa cime verte, c'est-à-dire de la proportion du tronc occupé par des branches recouvertes de feuilles. Sur la photo, on observe des arbres avec une très faible cime verte. Ces arbres sont en déclin, fragiles aux perturbations et pourraient mourir dans un délai plus ou moins rapproché. 

ÉTUDE SUR L’EFFET DES COUPES FORESTIÈRES

Plusieurs centres de recherche publics ou privés étudient la forêt et les effets des travaux de récoltes de bois sur celle-ci. Pour ce faire, des placettes d’observation existent un peu partout au Québec. Un exemple se situe sur le territoire de la Ville de Sherbrooke. Une zone n’a jamais été récoltée et agit à titre de témoin. Puis, le reste du boisé a subi 4 récoltes au cours des 50 dernières années. Voyons les résultats de ces travaux.

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Cette zone est le témoin. Elle n'a subi aucune récolte depuis le début des observations. Il s'agit d'une jeune forêt ayant grandi sur un sol ayant anciennement été utilisé pour l'agriculture. Les arbres sont denses.

Les espèces qui composent a forêt sont pour la plupart des pionnières, c'est-à-dire des espèces qui apparaissent au début du cycle d'évolution d'une forêt. Parmi les arbres, on note les peupliers et le bouleau gris. On y observe aussi certaines essences opportunistes, comme le sapin baumier, qui s'installent rapidement dans ces jeunes boisés. 

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Cette zone a été traitée 3 fois. Chaque fois, 33% du volume total des arbres de la forêt a été prélevé.

Dans un an, cette forêt sera à nouveau récoltée, car le volume de bois qui a été coupé lors de la précédente récolte a été régénéré à 100% par la croissance des arbres résiduels et de nouveaux. 

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Voici le résultat de la 4e récolte et dernière récolte en date. On observe une plus grande quantité de lumière pénétrant à l'intérieur de la forêt, un signe du retrait d'une partie des arbres. Cette lumière favorisera la croissance des arbres résidentiels et futurs.

On observe aussi des branches laissées au sol. Celles-ci sont importantes, car elles serviront entre autres de nourriture et d'abris alternatifs pour la faune du site. Enfin, ces débris se décomposeront plutôt rapidement et enrichiront le sol pour favoriser la prochaine génération d'arbres. 

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Voici la forêt une année après la dernière coupe en date. On observe que rapidement le feuillage a comblé l'espace disponible. Ce feuillage additionnel favorisera la vigueur des arbres. On observe aussi que les débris au sol sont aussi bien moins apparents.

Enfin, si l'on compare cette forêt à la forêt témoin, on remarque que la densité des arbres est moindre et que la taille de ceux-ci  est bien plus importante. Aussi, on pourrait qualifier les espèces dites tolérents à l'ombre, tels l'épinette, l'érable ou le bouleau jaune. En somme, les traitements sylvicoles avec prélèvement de tiges ont accéléré l'évolution de la forêt. 

AMÉNAGER LA FORÊT POUR LA FAUNE

La faune est un grand utilisateur de la forêt. Pour de nombreuses espèces, la forêt est un milieu de vie, d’alimentation et de reproduction. Différents aménagements forestiers peuvent améliorer la quantité ou la qualité de ces milieux de vie. En voici des exemples.

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Certains arbres sont importants pour la faune. On les appelle des arbres fauniques. Cela peut être des arbres morts encore debout, appelé chicots (gauche), ou des arbres offrant une source alimentaire intéressante comme le bouleau jaune (droite).

Lors des traitements sylvicoles, ces arbres peuvent être identifiés avec de la peinture ou un ruban afin d'être protégés et maintenus en place. 

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Entasser les branches coupées à différents endroits est apprécié de la faune. Selon les espèces, cela fournit de la nourriture, un abri ou de l'obstruction visuelle face aux prédateurs. 

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Des stratégies plus innovantes, comme le demi-abattage, ont été développées pour générer des sources alimentaires abondantes et détourner l'attention d'herbivores d'éléments d'intérêt comme des arbres de valeur en pleine croissance.

Le demi-abattage consiste à couper à moitié la tige d'un jeune arbre et à plier ce dernier au printemps alors que le bois mort est tendre. L'arbre reste en vie plusieurs années et chaque année, il créé une multitude de petites branches prêtes à la consommation

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Certains habitats de la faune sont désignés selon les lois et règlements québécois. Il est donc nécessaire de maintenir les caractéristiques qui font d'eux des habitats désignés.

Par exemple, les ravages du cerf de Virginie sont répertoriés. Ces ravages sont soit des zones d'abri, soit des zones d'alimentation où se regroupent de nombreux cerfs. Une zone abri contient des conifères protégeant le cerf de la neige et du froid en hiver. Puis, une zone d'alimentation possède une végétation accessible et abondante pour le cerf en hiver. 

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Chaque espèce a des besoins précis pour exprimer ses comportements reproducteurs. La gélinotte huppée, une espèce forestière québécoises, a besoin de petits promontoires. Les mâles les utilisent pour tambouriner, c'est-à-dire produire une bruit avec leurs ailes similaires à un moteur qui refuse de partir. Ce son sert à délimiter leur territoire et le produire en hauteur permet une meilleure diffusion du son.

Naturellement, les gélinottes utilisent des buttes de terre, des arbres renversés ou d'autres éléments surélevés. En absence de tels éléments, on peut en créer en laissant de courtes sections de troncs volumineux au sol. 

REBOISEMENT ET ENRICHISSEMENT DES FORÊTS

La très grande majorité des forêts québécoises se régénère d’elles même. Si une forêt précédemment récoltée ne se régénère pas adéquatement, il est de la responsabilité de l’ingénieur forestier chargé des travaux de remédier à la situation. Selon les cas, des arbres pourraient être ajoutés aux arbres existants. On parle alors de regarni de régénération naturelle. Si aucun arbre ne s’est développé, on procède alors à la préparation du site et à son reboisement. Puis, une dernière option existe, c’est l’enrichissement. Cela consiste en l’ajout d’arbres d’espèces de valeur, faiblement représentées ou absentes du site.

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La majorité des reboisement réalisés au Québec utilise des conifères. Cela est dû à la facilité d'assurer la survie de ce type d'arbres, et ce, avec un minimum d'effort.

Les différentes espèces utilisées, souvent des épinettes, des pins ou des mélèzes, croissent facilement si elles sont plantées sur un site adapté à leurs besoins. De plus, elles sont faiblement affectées par la faune.

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Les plantations de feuillus sont plus complexes à réaliser. Les grands herbivores et les rongueurs sont fortement attirés par les jeunes feuillus.

Des systèmes de protection doivent être installés et ajustés en hauteur avec la croissance des arbres, et ce, jusqu'à ce que ces derniers atteingnent quelques mètres de hauteur. Les feuillus nécessitent aussi des entretiens et des tailles périodiques. En conséquence, beaucoup de travail est nécessaire pour établir une plantation de feuillus et c'est pourquoi elles sont plus rares

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La plantation est une option intéressante pour générer des bandes forestière en bordure des cours d'eau, appelée bandes riveraines. Ces bandes ont pour avantages de filtrer l'eau en provenance des terres, souvent agricoles et riches en phosphore, avant son arrivée au cours d'eau. Elles créent de l'ombrage sur l'eau, ce qui permet à cette dernière de rester plus froide et d'être mieux oxygénée pour les poissons. Les arbres retiennent le sol et préviennent l'érosion.

Cela n'étant que quelques exemples des bienfaits des arbres en bandes riveraines.

L'image ci-dessus présente une plantation de peuplier hybride. Ces arbres sont particulièrement efficaces en bande riveraine étant donné, entre autres leur croissance rapide et leur efficacité à capturer les nutriments. 

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Voici un exemple d'enrichissement. Cette forêt feuillue contenait peu d'essences dites nobles comme des chênes. Les chênes sont des arbres faiblement représentés dans les forêts du Sud du Québec. Ils ont été utilisés par le passé, ce qui a réduit leur nombre. Pour être réintroduits naturellement, des glands doivent être transportés dans une nouvelle forêt sans être consommés par la faune.

De plus, une grande quantité de lumière au sol doit être disponible pour la croissance de l'arbre. Ces conditions étant rarement disponibles, le chêne reprend peu sa place naturellement. Nous devons créer ses conditions ou le planter. 

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Voici un exemple de site où l'on peut réaliser un reboisement. Seule une végétation basse et très dense s'est installée, et ce, en empêchant tout arbre de se développer au travers de sa couche végétale. 

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Pour que des arbres puissent croître sur un site envahi par une végétation basse comme présenter sur l'image précédente, le site doit subir une préparation de terrain.

Sur cette photo, on voit l'un des types de préparation les plus fréquemment utilisés en Estrie, soit le hersage. Ce dernier consiste à travailler la couche supérieure du sol en brisant les mottes de terre et la végétation en place. Dans les autres régions du Québec, la mise en andain est la plus conrante des pratiques. 

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Voici le résultat d'un hersage forestier. Le site est maintenant prêt pour l'arrivée des reboiseurs qui metteront en terre des petits arbres. 

LES COUPES PARTIELLES EN FORÊT

La majorité des récoltes de bois dans le sud du Québec se font par l’intermédiaire de coupes partielles, c’est-à-dire que seul un pourcentage des arbres est récolté. Les arbres sélectionnés pour la récolte et leur nombre dépendent de l’objectif visé en termes d’avenir pour la forêt. Voici divers types de coupe ainsi que les objectifs qu’elles visent.

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Le jardinage est une coupe partielle dans une forêt de structure inéquienne, c'est-à-dire qui comporte des arbres d'âges et de tailles variés. Souvent, les premières interventions viseront à récolter les arbres dont l'état de santé est faible (phase d'amélioration). Il faut aussi maintenir la structure de la forêt, soit récolter des arbres dans toutes les catégories d'âges et tailles. 

À gauche, vous voyez une forêt avant un jardinage et à droite, après la récolte de 25% du volume de bois. Ce type de coupe vise souvent entre 25 et 35% du volume total de bois. Notez que la récolte d'un gros arbre peut correspondre au colume d'une dizaine de petits arbres, c'est pourquoi les calculs se font généralement en termes de surface terrière, qui est un indicateur de densité et de volume des arbres, et non du nombre d'arbre. 

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L'éclaircie est une coupe partielle des arbres dans une forêt jeune. Elle peut être de type commercial ou non, cela dépend de la taille des arbres coupés et de la possibilité de les vendre. 

Elle vise à réduire la densité des arbres pour favoriser la croissance des meilleurs tiges et à favoriser des essences particulières. La photo présente une forêt éclaircie 2 ans auparavant. 

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La coupe progressive d'ensemencement (CPE) est une coupe partielle, mais significative dans une forêt arrivée à maturité sans régénération suffisante. L'objectif est de créer les conditions adéquates pour stimuler la régénération (lumière, brassage au sol pou favoriser le lit de germination, etc...).

Des spécimens suffisamment matures et vigoureux sont conservés à titre de semenciers. Cette coupe peut se faire en plusieurs étapes et en de rares cas, elle se termine avec le retrait de tous les arbres de l'étage supérieur laissant la place à la nouvelle génération. La photo présente une CPE réalisée le jour même. 

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Après une coupe progressive d'ensemencement réussie, une régénération naturelle s'installe, souvent de façon plutôt dense. Les jeunes arbres compétitionneront entre eux et les meilleurs se feront une place parmi les arbres de grandes tailles. On peut accélérer le processus en sélectionnant les meilleurs arbres et en retirant les autres.

Dans un objectif à long terme de récolte de bois, on considère aussi la répartition spatiale des arbres dans le choix des tiges à conserver. Une distance adéquate entre les arbres favorisera leur croissance et la qualité du bois, dont une faible quantité de branches. 

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Voici un exemple réussi d'une coupe progressive d'ensemencement ayant eu lieu 30 ans auparavant. Aujourd'hui, une forêt avec diverses espèces et tailles d'arbres occupe le site. Elle est maintenant prête pour l'éclaircie. Notez que les arbres marqués en bleu seront coupés lors de la prochaine récolte. 

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La coupe de succession est une récolte effectuée dans un peuplement étagé, qui vise à récuperer l'étage dominant pour libérer l'étage dominé. Cette intervention vise à accélérer le développement d'un sous-étage et à améliorer le boisé au niveau des espèces. 

Par exemple, cette forêt comprenait une étage de peupliers âgés et en perdition, puis un étage inférieur de jeunes feuillus mélangés. Les vieux peupliers ont été coupés, laissant une place aux jeunes feuillus qui offriront un avenir à la forêt. 

LA COUPE TOTALE, SA RAISON D’EXISTER

La coupe totale est une coupe de tous les arbres, en excluant la régénération. Dans le sud du Québec, on voit peu de coupes totales. Quelques cas peuvent tout de même justifier ce type de récolte. En voici quelques-uns. Notez que les superficies admissibles à des coupes totales sont réglementées dans le sud du Québec, car ces coupes sont bien différentes de la dynamique naturelle de la plupart des forêts régionales.

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Certaines plantes envahissantes, comme le nerprun bourdaine, se développement au point d'empêcher la croissance de nouveaux arbres, et ce, si aucun moyen de contrôle n'est entrepris. Cette plantation en est un exemple.

L'image ci-dessus représente un cas extrême de nerprun bourdaine à la base des épinette. La seule solution pour un retour de la forêt avec un tel site est la coupe totale des arbres, la coupe du nerprun, la préparation de terrain, le reboisement, puis un entretien au fil des ans pour permettre aux arbres de survivre et de croître malgré la repousse du nerprun. Idéalement, on intervient avant d'atteindre un tel envahissement par le nerprun pour que des options alternatives soient disponibles.

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Certaines coupes totales, bien que cela semble contre-intuitif pour certains, ont des objectifs fauniques. Ici, une coupe totale de faible superficie a été réalisée pour qu'une végétation basse et abondante se forme, et crée ne zone d'alimentation pour la faune.

Ce type de trouée est bénéfiques, car cela diversifie les habitats et les sources alimentaires. C'est particulièrement utile dans les zones où les coupes forestières sont moins fréquentes, voire absentes, comme à proximité de parcs nationaux ou de réserves. 

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Il existe un principe appelé la triade. Ce principe est appliqué par certaines entreprises détenant de grandes superficies forestières. Il vise à protéger les zones de forêts à haute valeur écologique et à compenser les pertes de production en bois de ces zones en réalisant des plantations très productives sur de petites superficies.

Ces plantations sont installées dans des zones de valeur écologique moindre (avec une coupe totale au préalable - image de gauche), et ce, avec des arbres à croissance très rapide. Notez que les peupliers hybrides de l'image de droite ont seulement 9 ans. Il pourront être récoltés losqu'ils auront entre 15 et 20 ans. 

LA MÉCANISATION DES OPÉRATIONS FORESTIÈRES

De nos jours, tous les travaux forestiers, ou presque, utilisent de la machinerie forestière; qu’il s’agisse d’un petit tracteur pour évacuer le bois coupé à l’aide d’une scie à chaîne ou de plus gros équipements comme des abatteuses mécanisées ou des transporteurs de bois. Bien que ces équipements peuvent sembler dommageables pour la forêt à première vue, une bonne connaissance et maîtrise des équipements peuvent les rendre plutôt intéressants. Voyons quelques exemples d’équipements, puis de stratégies d’utilisation.

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L'abatteuse multifonctionnelle peut couper un arbre à distance en étirant son bras télescopique sur 10m en moyenne. Cela lui permet donc de limiter ses déplacements. 

Ensuite, elle approche l'arbre en évitant d'abîmer les arbres environnants et la régénération. Puis, elle ébranche et tronçonne l'arbre selon les dimensions désirées. En ébranchant l'arbre devant l'engin, on peut ensuite rouler sur les branches en se déplaçant et ainsi éviter d'abîmer le sol. 

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Tête d'abatteuse. On voit bien les 4 couteaux qui agrippent et ébranchent l'arbre au fur et à mesure que les rouleaux glissent l'arbre le long des couteaux. 

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Un petit transporteur déplaçant les billes coupées. Nécessitant des sentiers étroits, le tracteur peut davantage se déplacer dans le boisé pour ramasser les arbres coupés. On peut donc sélectionner les arbres à abattre plus finement. 

En contrepartie, les roues de faible taille favorisent la compaction du sol, les blessures aux racines, etc...

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Un plus gros transporteur déplaçant les billes coupées. Ses roues volumineuses reliées par des chenilles permettent de répartir le poids et d'avoir un effet de compaction moindre au petit transporteur.

Sa grande capacité réduit le nombre de déplacements. Son long bras télescopique réduit le nombre de sentiers nécessaire, mais la taille de l'engin oblige des sentiers plus larges. 

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L'abatteuse groupeuse permet de couper les arbres un à la fois tout en les regroupant au fur et à mesure dans la pince.

Lorsque la pince est pleine, les arbres sont déposés entiers dans les sentiers pour ensuite être transportés par un débusqueuse

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La débusqueuse permet de déplacer des arbres entiers en les traînant au sol. Pour éviter de briser les arbres résiduels, les abatteurs laissent des arbres à couper en brochure de chemin jusqu'à la toute fin des travaux.

Étant voués à être coupés, ces arbres agissent à titre de parechoc pour protéger les arbres à conserver. 

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Les équipements forestiers peuvent abîmer le sol en raison de leur poids. Il est donc important de réduire au maximum les risques. Il faut éviter les sols boueux et fragiles

D'ailleurs, une réglementation limite les travaux forestiers en milieux humides

Dans les autres zones, on peut disposer un tapis de branches de 30 cm d'épaisseur. Une telle épaisseur de débris peut soutenir l'équivalent du poids des gros équipements. Enfin, on peut réaliser les travaux en hiver. Sur un sol gelé, la machinerie a un effet très limité sur les sols. 

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La création de sentiers dans des pentes risque de favoriser l'érosion des sols. Disposer des bandes de branches perpendiculairement au chemin permet de dévier l'eau à court et moyen terme, et ce, pendant qu'une végétation basse se développe dans le but de retenir l'eau à terme. 

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